Le radon est un gaz radioactif d’origine naturelle, issu de la désintégration de l’uranium présent dans le sol et les roches. Invisible, inodore et sans saveur, il peut s’infiltrer dans les maisons par les fondations, les fissures, les joints et les ouvertures autour des conduits. Une fois à l’intérieur, le radon peut s’accumuler et atteindre des concentrations dangereuses pour la santé. Selon Santé Canada, le radon représente la deuxième cause de cancer du poumon au pays, juste après le tabagisme, et il s’agit de la principale cause de cancer du poumon chez les non-fumeurs. Le risque est d’autant plus élevé que la concentration de radon dans votre maison est importante et que l’exposition est prolongée. Il est donc essentiel de mesurer la concentration de radon dans votre demeure afin d’évaluer le risque et de protéger la santé de votre famille.
Le radon représente la deuxième cause de cancer du poumon au Canada après le tabagisme, responsable d’environ 3 000 décès annuels selon Santé Canada. Ce gaz radioactif naturel, incolore et inodore, s’infiltre dans nos maisons à partir du sol et peut s’accumuler à des niveaux dangereux. Heureusement, éliminer le radon de votre maison est non seulement possible, mais aussi très efficace grâce aux technologies modernes d’atténuation.
Contrairement à ce que suggère le terme “élimination du radon”, il est pratiquement impossible de supprimer complètement ce gaz d’un bâtiment. L’industrie préfère d’ailleurs parler de “mitigation” ou de “réduction du radon”. L’objectif consiste à abaisser les concentrations intérieures aussi bas que raisonnablement possible, généralement bien en dessous du seuil d’intervention de 200 becquerels par mètre cube (Bq/m³) recommandé par Santé Canada.
Ce guide complet vous présente toutes les méthodes éprouvées pour protéger votre foyer du radon, depuis les techniques de dépressurisation active jusqu’aux considérations pour le travail avec des professionnels certifiés.
L’exposition prolongée à des concentrations élevées de radon dans l’air intérieur constitue un danger sérieux pour la santé. Lorsque le radon est inhalé, ses particules radioactives se déposent dans les poumons, où elles émettent des particules alpha capables d’endommager les cellules pulmonaires. Ce processus peut, à long terme, entraîner des mutations cellulaires et favoriser l’apparition d’un cancer du poumon. D’après les données de Santé Canada, environ 16 % des décès par cancer du poumon au Canada sont attribuables à l’exposition au radon, ce qui représente un enjeu de santé publique majeur. Le risque augmente avec la concentration de radon et la durée d’exposition, même chez les non-fumeurs. Pour réduire ce risque, il est recommandé de prendre des mesures concrètes dans votre maison, telles que le scellement des fissures, l’amélioration de la ventilation et, si nécessaire, l’installation d’un système d’atténuation du radon. Protéger la santé de vos poumons et de ceux de votre famille passe par une vigilance accrue face à ce gaz invisible.
La première étape pour protéger votre santé contre le radon consiste à mesurer précisément la concentration de radon dans votre maison. Santé Canada recommande d’effectuer une mesure à long terme, d’une durée minimale de trois mois, afin d’obtenir une valeur représentative de la concentration moyenne annuelle. Pour cela, il existe des dosimètres passifs (comme les détecteurs alpha-track) ou des appareils électroniques, faciles à utiliser et disponibles auprès de fournisseurs spécialisés. Il est important de placer le dosimètre au niveau le plus bas de la maison où l’on passe plus de quatre heures par jour, conformément aux directives de Santé Canada. Une fois la période de mesure terminée, les résultats doivent être comparés à la directive canadienne, qui fixe le seuil d’intervention à 200 becquerels par mètre cube (Bq/m³). Si la concentration mesurée dépasse ce niveau, il est fortement conseillé de mettre en place des mesures correctives pour réduire le risque pour la santé. La mesure du radon est donc une étape essentielle pour évaluer le risque et décider des actions à entreprendre.
L’élimination efficace du radon repose sur la compréhension des mécanismes d’entrée de ce gaz dans votre maison. Le radon pénètre principalement par les différences de pression entre l’intérieur et le sol environnant. Lorsque l’air chaud monte dans la maison (effet de cheminée), il crée une dépression qui aspire les gaz du sol vers l’intérieur via les fissures, les joints et le béton poreux des fondations. Il est important de comprendre que le niveau de radon dans une maison peut varier selon la configuration des aires (sous-sol, garage, grenier) et les techniques d’atténuation employées.
Les systèmes d’atténuation du radon exploitent ce principe en inversant le gradient de pression. Au lieu de laisser la maison aspirer le radon du sol, ces systèmes créent une aspiration sous la dalle qui intercepte le gaz avant qu’il n’entre dans les aires habitables.
L’efficacité des différentes techniques varie selon le type de fondation, la concentration initiale de radon et la qualité de l’installation. Les systèmes professionnels réduisent généralement les niveaux de radon de 50 à 99%, permettant d’atteindre des concentrations post-mitigation moyennes inférieures à 50 Bq/m³ dans la plupart des maisons.
Plusieurs facteurs déterminent le choix de la méthode appropriée : le type de fondation (dalle sur sol, sous-sol, vide sanitaire), la présence de systèmes de drainage existants, l’accessibilité pour l’installation, et bien sûr, la concentration de radon mesurée. Pour des niveaux jusqu’à environ 800 Bq/m³, presque toutes les formes de remédiation peuvent être efficaces. Au-delà de 2 700 Bq/m³, seuls les systèmes actifs de dépressurisation sous dalle offrent une efficacité garantie.
La dépressurisation sous dalle (SSD) constitue la référence en matière d’élimination du radon pour les maisons avec sous-sols ou fondations sur dalle. Cette technique représente la solution la plus fiable et la plus largement utilisée par les professionnels certifiés au Canada.
Le système fonctionne en créant un point d’aspiration directement sous la dalle de béton. L’entrepreneur fore un trou d’environ 10 cm de diamètre dans la dalle, généralement près du centre de la maison ou dans la zone présentant la plus forte concentration de radon. Un tuyau perforé est ensuite inséré sous la dalle et connecté à un système de tuyauterie qui remonte à travers la maison.
Un ventilateur extracteur spécialement conçu pour les systèmes de radon est installé, généralement dans le grenier ou à l’extérieur de la maison. Ce ventilateur fonctionne en permanence, créant une aspiration continue sous la dalle. Le radon est ainsi capturé avant de pénétrer dans la maison et évacué vers l’extérieur, au-dessus du niveau du toit.
L’efficacité de cette méthode atteint 80 à 99% dans la plupart des cas, réduisant souvent les concentrations à moins de 50 Bq/m³. Le coût d’installation varie entre 2 500 et 4 000$ selon la complexité du bâtiment et l’accessibilité des zones de travail. Les coûts d’opération restent modestes, avec une consommation électrique annuelle de 50 à 100$ pour faire fonctionner le ventilateur en permanence.
Lorsqu’un puisard est déjà présent dans le sous-sol, il peut servir de point d’aspiration efficace pour éliminer le radon. Cette approche tire parti de l’infrastructure existante, réduisant les coûts et la complexité de l’installation.
Le système nécessite l’installation d’un couvercle étanche sur le puisard, remplaçant le couvercle standard souvent mal ajusté. Un tuyau d’évacuation est connecté à ce couvercle étanche et relié au même type de ventilateur utilisé pour la dépressurisation sous dalle.
Un élément crucial de cette installation est l’ajout d’un garde d’eau mécanique ou d’un clapet anti-retour pour éviter que l’aspiration n’interfère avec le fonctionnement normal de la pompe de puisard. Cette protection empêche également les reflux d’odeurs et maintient l’efficacité du système même lors de fortes pluies.
Cette solution économique convient particulièrement aux maisons où le puisard se trouve dans une zone centrale du sous-sol et où la concentration de radon n’est pas extrêmement élevée. L’efficacité peut atteindre 70 à 90% selon la configuration du drainage sous la dalle.
Les maisons équipées de tuyaux de drainage périmétriques offrent une opportunité unique pour l’élimination du radon. Ces systèmes de drainage, composés de tuyaux perforés installés autour du périmètre de la fondation, peuvent être convertis en points d’aspiration très efficaces.
Cette méthode s’avère particulièrement efficace pour les fondations en blocs de béton, où le radon peut s’infiltrer à travers les joints de mortier et les cavités des blocs. L’aspiration dans le système de drainage crée une zone de dépression étendue sous et autour de la fondation. L’installation de siphons obturateurs sur les avaloirs au sol ou autres accès permet également de renforcer l’étanchéité et de limiter la migration du radon.
L’installation nécessite de localiser les points d’accès au système de drainage et d’y connecter un réseau de tuyauterie menant à un ventilateur extracteur. La complexité réside dans la nécessité d’assurer l’étanchéité du système tout en maintenant sa fonction de drainage des eaux souterraines.
La réduction typique varie de 50 à 90% selon que le drainage fait le tour complet de la fondation ou seulement le long de certains murs. Cette méthode peut être combinée avec d’autres techniques pour maximiser l’efficacité dans les cas difficiles.
Les maisons construites sur vides sanitaires présentent des défis spécifiques pour l’élimination du radon. Ces espaces, souvent mal ventilés et avec de la terre battue exposée, peuvent devenir de véritables réservoirs de radon qui contaminent ensuite l’air intérieur.
La solution standard consiste à installer une membrane plastique épaisse (pare-vapeur) qui couvre entièrement la terre exposée dans le vide sanitaire. Cette membrane, généralement en polyéthylène de 6 millimètres, doit être scellée de manière étanche aux joints et le long des murs de fondation.
Un système d’aspiration est ensuite installé sous cette membrane. Des tuyaux perforés sont placés sous la membrane avant sa pose, connectés à un ventilateur qui aspire l’air chargé de radon et l’évacue vers l’extérieur. Cette dépressurisation sous membrane empêche le radon de s’élever depuis le sol nu vers l’espace occupé.
L’étanchéisation des murs de fondation et l’amélioration de la ventilation naturelle du vide sanitaire complètent généralement cette approche. Des évents additionnels peuvent être installés pour favoriser la circulation d’air et diluer les concentrations résiduelles.
Le coût de cette intervention varie entre 2 000 et 3 500$ selon la superficie du vide sanitaire et l’accessibilité de l’espace. L’efficacité peut atteindre 85 à 95% lorsque l’installation est réalisée correctement par un professionnel certifié.
Bien que les systèmes de dépressurisation active constituent la pierre angulaire de l’élimination du radon, plusieurs techniques complémentaires peuvent améliorer l’efficacité globale ou servir de solutions temporaires dans certaines circonstances.
Ces méthodes présentent une efficacité limitée lorsqu’utilisées seules, mais peuvent apporter une valeur ajoutée significative en combinaison avec les systèmes principaux. Elles sont également utiles dans les situations où une approche progressive est préférée ou lorsque les contraintes budgétaires nécessitent une intervention par étapes. L’objectif de ces méthodes complémentaires est de respecter la ligne directrice sur la concentration de radon fixée par les autorités sanitaires.
Le scellement des fissures et ouvertures dans la fondation représente un élément essentiel de toute approche d’atténuation du radon, bien qu’il soit rarement suffisant à lui seul. Cette technique vise à réduire les voies d’entrée directes du radon dans la maison.
L’identification des principales fissures nécessite une inspection minutieuse de tous les murs de fondation, des joints entre la dalle et les murs, et des passages de services publics (plomberie, électricité, gaz). Les fissures aussi petites qu’un cheveu peuvent permettre l’infiltration significative de radon.
Les mastics et membranes d’étanchéité spécialisés utilisés doivent résister aux mouvements de la fondation et maintenir leur flexibilité dans le temps. Les produits à base de polyuréthane ou d’époxy modifié offrent généralement la meilleure durabilité pour ces applications.
Une attention particulière doit être portée au scellement autour des passages de services publics, où des matériaux d’étanchéité spécialisés permettent le mouvement tout en maintenant l’étanchéité. Ces zones représentent souvent des points d’infiltration majeurs négligés.
Utilisé seul, le scellement ne réduit typiquement les concentrations de radon que de 10 à 30%. Son efficacité diminue avec le temps à mesure que de nouvelles fissures se développent pendant le tassement normal du bâtiment. C’est pourquoi cette méthode doit toujours compléter, et non remplacer, les systèmes de dépressurisation active.
L’installation d’un ventilateur-récupérateur de chaleur (VRC) peut contribuer à la réduction des concentrations de radon en diluant l’air intérieur et en améliorant le renouvellement d’air global de la maison.
Cette approche fonctionne particulièrement bien dans les maisons très étanches où la ventilation naturelle est limitée. Le VRC équilibre les débits d’air entrant et sortant tout en récupérant la chaleur de l’air évacué, minimisant ainsi l’impact sur les coûts de chauffage.
Pour être efficace contre le radon, le système de ventilation doit être conçu pour créer une légère surpression dans la maison, réduisant l’effet d’aspiration qui attire le radon du sol. Cependant, cette surpression doit être soigneusement contrôlée pour éviter les problèmes d’humidité dans les murs.
La réduction des concentrations de radon varie de 25 à 50% dans les maisons étanches, mais cette efficacité diminue considérablement dans les maisons plus anciennes avec de nombreuses fuites d’air. Le coût d’installation se situe entre 1 500 et 3 500$, plus les frais d’opération continus pour le fonctionnement du système.
Cette méthode est souvent utilisée en complément d’autres techniques ou comme solution temporaire en attendant l’installation d’un système de dépressurisation plus complet.
Le choix d’un entrepreneur certifié par le Programme National de Compétence sur le Radon du Canada (PNCR-C) représente l’élément le plus crucial pour garantir l’efficacité de l’élimination du radon dans votre maison. Les propriétaires ont la responsabilité de s’assurer que les mesures prises pour l’élimination du radon respectent les normes et recommandations en vigueur. Cette certification assure que le professionnel possède les connaissances techniques, l’expérience pratique et les compétences nécessaires pour diagnostiquer correctement votre situation et installer un système adapté.
La certification PNCR-C exige une formation spécialisée, la réussite d’examens techniques et le maintien de compétences à jour par la formation continue. Ces professionnels comprennent les spécificités du climat canadien, les types de construction locaux et les réglementations provinciales applicables.
Le processus de sélection doit commencer par la vérification de la validité de la certification PNCR-C du candidat. Cette information peut être confirmée directement auprès de l’organisme certificateur. Demandez également des références récentes et n’hésitez pas à contacter d’anciens clients pour connaître leur expérience.
Obtenez toujours plusieurs devis détaillés avant de prendre votre décision. Ces devis doivent spécifier la méthode recommandée, justifier ce choix par rapport à votre situation particulière, détailler les coûts de matériaux et de main-d’œuvre, et inclure les garanties offertes.
Un professionnel qualifié commence toujours par une évaluation complète de votre maison avant de recommander une solution spécifique. Cette approche diagnostique distingue les entrepreneurs compétents de ceux qui proposent des solutions génériques.
L’inspection comprend l’examen de la structure de la fondation, l’identification des voies d’infiltration potentielles, la vérification de la présence de systèmes de drainage existants, et l’évaluation de la ventilation actuelle. Le professionnel peut également effectuer des mesures de pression différentielle pour comprendre les flux d’air dans votre maison.
Ces tests diagnostiques permettent de déterminer si la dépressurisation sous dalle, la dépressurisation par puisard, ou une autre méthode sera la plus efficace dans votre cas particulier. Ils révèlent aussi les défis potentiels qui pourraient affecter l’installation ou l’efficacité du système.
L’élaboration d’un plan d’atténuation personnalisé découle de cette évaluation. Ce plan doit expliquer clairement pourquoi la méthode choisie est optimale pour votre situation, prévoir les résultats attendus, et identifier les mesures complémentaires qui pourraient être nécessaires.
Un professionnel expérimenté saura aussi vous conseiller sur les implications de futurs travaux de rénovation et l’impact potential sur l’efficacité du système d’atténuation du radon.
Le contrat d’installation doit détailler précisément tous les aspects du travail à effectuer, depuis la préparation du site jusqu’aux tests de vérification post-installation. Cette documentation protège à la fois le propriétaire et l’entrepreneur en définissant clairement les attentes et responsabilités.
Les éléments essentiels incluent la description détaillée de la méthode d’installation, les spécifications des matériaux utilisés, le calendrier des travaux, et les procédures de nettoyage. Le contrat doit aussi préciser qui sera responsable d’obtenir les permis nécessaires si requis par votre municipalité.
Les garanties de performance constituent un aspect crucial souvent négligé. Un entrepreneur confiant dans son travail offrira une garantie que le système réduira les concentrations de radon en dessous du seuil d’intervention de Santé Canada. Cette garantie doit inclure les mesures correctives à prendre si les objectifs ne sont pas atteints.
Les clauses de service après-vente définissent la maintenance incluse dans le prix initial et les coûts des interventions futures. Certains entrepreneurs offrent des contrats de maintenance qui incluent les vérifications annuelles et le remplacement préventif des composants.
La protection légale par des assurances responsabilité appropriées protège le propriétaire contre les dommages potentiels pendant l’installation. Vérifiez que l’entrepreneur possède une couverture d’assurance adéquate et demandez une preuve de cette couverture.
La validation de l’efficacité représente l’étape finale cruciale de tout projet d’élimination du radon. Sans cette vérification, impossible de confirmer que le système fonctionne comme prévu et que votre famille est effectivement protégée.
Santé Canada recommande un protocole de test spécifique pour valider les systèmes d’atténuation. Ce protocole comprend une mesure à court terme immédiatement après l’installation, suivie d’un test de validation à long terme après stabilisation du système.
Le test initial à court terme, généralement effectué 24 à 48 heures après la mise en service du système, fournit une première indication de l’efficacité. Ce test utilise des détecteurs électroniques qui donnent des résultats immédiats, permettant d’identifier rapidement les problèmes évidents.
Le test de validation à long terme, réalisé avec des détecteurs alpha-track sur un cours de plusieurs mois, idéalement pendant l’automne ou l’hiver, constitue la mesure définitive de l’efficacité. Cette période prolongée permet de tenir compte des variations saisonnières et des conditions météorologiques qui peuvent affecter les concentrations de radon.
Il est recommandé d’indiquer la date de chaque test ainsi que la date de mise en service du système dans la documentation afin d’assurer un suivi rigoureux et la conformité du processus.
Si les résultats ne respectent pas l’objectif de réduction convenu, des actions correctives doivent être entreprises immédiatement. Ces corrections peuvent inclure l’ajout de points d’aspiration supplémentaires, l’augmentation de la puissance du ventilateur, ou l’amélioration de l’étanchéité du système.
Les tests de suivi doivent être documentés et conservés avec les autres documents du système. Ces résultats serviront de référence pour les futurs tests de maintenance et peuvent s’avérer utiles lors de la revente de la propriété.
Un système d’atténuation du radon bien conçu nécessite un entretien minimal, mais une surveillance régulière reste essentielle pour maintenir son efficacité à long terme. La négligence de l’entretien peut compromettre la protection de votre famille et réduire considérablement l’efficacité du système.
La vérification du bon fonctionnement du ventilateur constitue la tâche d’entretien la plus importante. Ce contrôle peut être effectué simplement en écoutant le bruit du ventilateur et en vérifiant qu’il fonctionne en permanence. Un ventilateur silencieux peut indiquer une panne qui nécessite une intervention immédiate.
La surveillance du manomètre à tube en U, généralement installé près du ventilateur, permet de contrôler que le système maintient une succion adéquate. Ce simple instrument indique la différence de pression créée par le système. Une lecture nulle ou très faible peut signaler un problème dans le système de tuyauterie ou une défaillance du ventilateur.
Le remplacement préventif du ventilateur tous les 5 à 10 ans assure la fiabilité continue du système. Ces ventilateurs sont conçus pour fonctionner en permanence, mais leurs composants s’usent inévitablement avec le temps. Planifier ce remplacement évite les pannes inattendues qui pourraient exposer votre famille au radon.
Des tests périodiques de radon tous les 2 à 5 ans confirment que le système maintient des concentrations acceptables. Ces tests sont particulièrement importants après des rénovations majeures qui pourraient affecter l’efficacité du système.
La maintenance préventive inclut aussi l’inspection annuelle des tuyaux extérieurs pour s’assurer qu’ils ne sont pas obstrués par des débris, de la neige ou des nids d’oiseaux. Un système obstrué peut perdre son efficacité ou même refouler le radon dans la maison.
L’intégration de mesures préventives dès la conception d’une nouvelle maison offre la solution la plus économique et efficace pour gérer le radon. Il est essentiel que les constructeurs jouent un rôle central dans la mise en œuvre de ces mesures dès la phase de construction, en respectant les normes et en installant les dispositifs nécessaires pour limiter l’infiltration du radon. Cette approche proactive coûte une fraction du prix d’une remédiation après construction et peut réduire l’entrée de radon jusqu’à 50% ou plus.
Depuis 2010, le Code national du bâtiment du Canada exige certaines mesures de construction résistantes au radon dans les zones à risque élevé. Ces exigences incluent l’installation de membranes pare-vapeur sous la dalle et la provision pour de futurs systèmes d’atténuation si nécessaire.
L’installation d’une couche de gravier perméable sous la dalle facilite la circulation des gaz et améliore l’efficacité des futurs systèmes d’aspiration. Cette couche de 10 à 15 cm de gravier propre crée un réseau de passages qui permettent une aspiration uniforme sous toute la surface de la dalle.
Le pré-câblage pour un futur système d’atténuation représente un investissement minimal qui peut épargner des coûts considérables plus tard. Cette préparation inclut l’installation d’un conduit vide depuis le sous-sol jusqu’au grenier et la provision d’une alimentation électrique près de l’emplacement prévu pour le ventilateur.
Les techniques de construction résistantes au radon incluent aussi l’utilisation de béton à faible perméabilité, le scellement soigneux de tous les joints et pénétrations, et la conception d’une ventilation sous-dalle passive qui peut être activée ultérieurement si nécessaire.
Le coût additionnel de ces mesures préventives varie de 250 à 500$ lors de la construction initiale, comparativement à 2 000$ à 5 000$ pour une installation de remédiation dans une maison existante.
Certaines situations particulières nécessitent des approches adaptées pour l’élimination du radon. Le Québec est particulièrement concerné par ce problème, avec un nombre significatif de cas de cancer du poumon attribués à ce gaz. Ces cas spéciaux demandent une expertise supplémentaire et peuvent influencer le choix de la méthode d’atténuation ou les coûts d’installation.
L’impact des rénovations sur l’efficacité des systèmes existants doit être considéré lors de tout projet de modernisation. Les changements à l’enveloppe du bâtiment, l’ajout de systèmes de ventilation, ou les modifications aux fondations peuvent affecter le fonctionnement du système d’atténuation du radon.
Les adaptations nécessaires pour différents types d’architecture peuvent compliquer l’installation. Les maisons à niveaux multiples, les constructions sur pente, ou les bâtiments avec des fondations complexes nécessitent souvent des solutions personnalisées qui combinent plusieurs techniques.
La gestion du radon dans les immeubles à logements multiples présente des défis uniques liés à la propriété partagée, aux systèmes mécaniques communs, et à la coordination entre les résidents. Ces situations peuvent nécessiter des systèmes centralisés ou des approaches coordonnées entre les unités.
La coordination avec d’autres systèmes mécaniques de la maison, comme les systèmes de chauffage à air pulsé, les foyers, ou les ventilateurs d’extraction, peut influencer la conception du système d’atténuation. Une planification soigneuse évite les interactions négatives entre ces systèmes.
Les maisons avec des systèmes géothermiques ou des pompes à chaleur nécessitent une attention particulière pour éviter d’interférer avec ces installations coûteuses. L’emplacement des sondes géothermiques peut limiter les options pour l’installation du système d’atténuation du radon.
Pour obtenir des informations fiables et à jour sur le radon, ses dangers et les solutions pour réduire sa concentration dans votre maison, plusieurs ressources sont à votre disposition. Santé Canada propose des guides détaillés, des directives officielles et des recommandations pratiques pour la mesure et l’atténuation du radon. L’Association canadienne des scientifiques et technologues du radon (ACSTR) offre également des ressources éducatives et un annuaire de professionnels qualifiés. Le Programme national de compétence sur le radon au Canada (PNCR-C) est la référence pour trouver des experts certifiés en mesure et en atténuation du radon, garantissant ainsi la compétence et la conformité aux normes canadiennes. N’hésitez pas à consulter ces organismes pour obtenir des conseils personnalisés, des listes de professionnels certifiés et des informations sur les mesures à prendre pour assurer la sécurité et la santé dans votre demeure.
Combien de temps faut-il pour installer un système d’élimination du radon ?
L’installation typique prend 1 à 2 jours selon la complexité. Les travaux incluent le perçage de la dalle, l’installation du tuyau et du ventilateur, et les tests initiaux. La maison reste habitable pendant les travaux.
Le système d’élimination du radon fait-il du bruit ?
Les ventilateurs modernes sont très silencieux, produisant moins de 35 décibels. Le bruit est comparable à celui d’un réfrigérateur et généralement imperceptible depuis les pièces habitées.
Que se passe-t-il si le ventilateur tombe en panne ?
Si le ventilateur s’arrête, le radon recommencera à s’accumuler graduellement. Il faut le réparer rapidement et effectuer un test de radon pour vérifier que les concentrations n’ont pas augmenté dangereusement.
Puis-je installer moi-même un système d’élimination du radon ?
L’installation requiert des compétences techniques spécialisées et des outils professionnels. Santé Canada recommande fortement de faire appel à un entrepreneur certifié PNCR-C pour garantir l’efficacité et la sécurité.
L’élimination du radon affecte-t-elle la valeur de ma propriété ?
Un système d’atténuation professionnel augmente généralement la valeur de la propriété en démontrant que le problème de radon a été résolu de façon permanente et professionnelle.
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